En lien avec la pandémie due au nouveau coronavirus, une autre épidémie des infox, ou des fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux du continent visant à entretenir la psychose autour du virus, est en recrudescence.

Pourquoi y a-t-il plus de fausses informations, d’infox, en ce moment, à la faveur du coronavirus ?

Nous sommes dans un contexte de pandémie où les gens ont des difficultés à accéder à des informations actualisées en temps réel. On ne sait vraiment comment évolue la maladie, ce qui permet à d’autres informations qui sont fausses, qui circulent plus facilement, d’être partagées plus aisément que les informations officielles. Cela fait que les informations qui sont fausses ont une telle viralité, parce que ce sont elles qui circulent le plus facilement. La difficulté se trouve au niveau du fait que les fausses informations circulent à une telle vitesse que, le temps de faire la recherche, de trouver la réponse et de publier un article qui dément, elles ont déjà fait presque le tour de la planète.

Comment endiguer cette silencieuse pandémie d’infox ?

Une bonne partie de la population en Afrique n’est pas instruite. Elle ne peut donc suivre les informations en français et reçoit de nombreuses infox dans leurs langues. Donc, l’une de difficultés, si l’on veut combattre les infox, c’est de savoir comment toucher à cette frange de la population qui est très connectée, notamment sur WhatsApp.

Par ailleurs, la démocratisation des informations officielles, la communication régulière dans les langues locales, le durcissement de l’application du code du numérique entraveront la circulation des infox.

Quelles attitudes adopter pour ne pas tomber dans le piège des fausses informations ?

Quand vous recevez un message, la première question à vous poser, c’est : « D’où cela vient ? ». Posez toujours la question à la personne qui vous envoie le message WhatsApp. Si c’est une vidéo : est-ce que vous savez d’où cela vient ? Et essayez de voir ce qu’elle va vous dire. L’autre chose : essayez de voir si les médias classiques en parlent. Il serait étonnant qu’une information sérieuse ne soit pas relayée par des médias classiques. Mais vraiment, posez-vous les questions. Simple mais efficace question, il faut toujours demander à la personne qui vous l’envoie si elle connaît l’origine du message.