covid-19-hypotheque-leducation-dans-les-pays-en-voie-de-developpement-youthforchallenge

Covid-19 hypothèque l’éducation dans les pays en voie de développement

0 Commentaire

Depuis quelques mois le monde est ébranlé par le Coronavirus (COVID-19), qui en un laps de temps, a su imposer le respect aux habitudes quotidiennes prévalant dans chaque ménage aux quatre coins du globe. De mesures souples aux mesures drastiques, aucun Etat ne se dérobe, car cette pandémie n’a d’égard ni pour le riche ni pour le pauvre, ni pour les grandes nations encore moins pour celles qui se cherchent encore sur le chemin du développement.


Au nombre des mesures prises par la plupart des gouvernements dans le monde figure la fermeture des lieux d’enseignement de divers ordres (les collèges et lycées, les établissements parascolaires, les universités). Cela se comprend aisément car les apprenants représentent un grand vecteur d’expansion de cette pandémie, qui fait des ravages sur son passage. S’il est vrai que cette mesure est bonne, il est aussi vrai que cette mesure pourrait avoir des retombées négatives dans le secteur éducatif surtout sur celui des pays pauvres.


En effet les écoliers, élèves et étudiants des pays pauvres bénéficient à l’instar de ceux des grandes nations, depuis le début du mois de mars 2020, de congé de courte période ou à durée indéterminée dans certains pays où le mal sévit sans répit. Ces moments de confinement pour endiguer la propagation du virus, n’ont en réalité rien à voir avec la période de congé, pendant laquelle les apprenants se prélassent, se divertissent pour mieux entamer une nouvelle rentrée académique. Mais le manque de conscience conduit ces apprenants à choisir le chemin des plages et lieux de divertissement. En témoigne l’exemple des apprenants sénégalais, ivoiriens. Cet état de chose n’est pas de nature à assurer le fort taux de réussite de ces derniers, une fois que la crise sera conjuguée au passé. Il urge donc de trouver le mécanisme pour sensibiliser ces âmes à ce propos.


De plus, aucune mesure de suivi et de continuité des cours ci- possible à distance n’est concrètement prise pour l’heure par les gouvernants des pays pauvres afin de s’assurer de meilleurs résultats des apprenants à la fin de cette année académique comme dans certains pays développés. En France, par exemple, le ministère de l’éducation nationale a mis sur pieds une plateforme éducative de cours à distance pour les apprenants du CP à la terminale « Ma classe à la maison », accessible à tous les apprenants sur un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Même si l’on s’accorde sur le manque de moyens pour rivaliser avec la politique éducative des grandes nations, il n’en demeure pas moins évident que chaque pays possède une intelligentsia, capable de proposer des solutions alternatives pour l’accompagnement des apprenants pendant cette période de crise.


Les pays pauvres, qui aspirent au développement, ne devraient donc pas baisser la garde au niveau du secteur éducatif à cause de la pandémie, car comme le disait si bien Danton « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ».

Franciscain DOSSOU-YOVO

Professeur d'allemand de lycées et collèges, Franciscain DOSSOU-YOVO est un jeune passionné de la culture générale et de la technologie. Convaincu que chaque individu a un rôle à jouer dans le développement de la cause communautaire, il œuvre depuis des années au sein de diverses organisations de jeunes dédiées au développement et impacts sociaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail sera confidentiel